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ActuDoc - Information, documentation et technologies web

31 mars 2024

L’hygiène informationnelle, comment la définir ?

Selon le Trust Barometer d'Edelman, "l’hygiène informationnelle s’évalue grâce à des critères comme l’intérêt pour l’actualité (lire, regarder ou écouter l’actualité), la consultation de plusieurs sources d’information, la vérification systématique des informations et de l’intégrité de la source, et le partage d’informations vérifiées."

Source: blog Digimind.

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23 mars 2024

L'intelligence artificielle qui donne ses sources, Perplexity AI

L'intelligence artificielle qui donne ses sources, Perplexity AI

7 novembre 2018

L'information-documentation et les changements économiques

L'activité documentaire est difficile à justifier en termes de profit auprès des décideurs, essentiellement du point de vue matériel. Car cette activité est rentable sur d'autres plans: centralisation et économie d'échelle, meilleure exploitation des ressources, formation continue du personnel, etc. Aux raisons socio-économiques évoquées par les décideurs vient s'ajouter le point de vue que l'information-documentation peut être remplacée par le tout numérique. Ce qui est un leurre car, même numérisée, l'information ne se décrit pas elle-même, ne s'organise pas toute seule ou ne se diffuse pas avec pertinence sans intervention humaine. 

Alors que les budgets des bibliothèques publiques se réduisent drastiquement, une tendance similaire en entreprise ou dans les institutions constituerait un risque réel. L'employé se retrouvant livré à lui-même par rapport à l'information qu'il devait retrouver, sélectionner, analyser et synthétiser. L'employé peut avoir une vue incomplète d'un sujet à la suite d'une recherche mal définie, il peut prendre pour véritable une information erronée ou provenant d'une source non fiable. Selon l'Association Information et Management (AIM), un employé passe en moyenne 7h30 par semaine à rechercher une information, papier ou numérique, sans la trouver.

Pour en lire plus, voir Les Cahiers de la Documentation, ABD-BDV, numéro 3, 2018.

24 août 2012

Internet et l’évolution de la lecture

brain-computer-inside

Résumé

Le livre de Nicholas Carr, « Internet rend-il bête ? » (Finaliste du prix Pulitzer en 2011), est une plongée dans les profondeurs de l'esprit humain, à la découverte de la plasticité neuronale et de l'évolution de la lecture. Après avoir adopté les habitudes des internautes assidus, certains intellectuels se sont rendus compte qu'ils avaient beaucoup de mal à se concentrer longtemps sur un sujet, comme la lecture d'un livre. Car le passage du papier a l'écran ne change pas seulement notre façon de naviguer sur un écrit, il influence aussi le degré d'attention que nous lui portons et la profondeur à laquelle nous y plongeons. La relation que nous avons avec un texte devient plus fragile, plus éphémère.

De ce grand plaisir de la lecture qui consiste à s'immerger dans le monde des idées de l'auteur, nous passons à une lecture qui "picore" comme nous le ferions dans un magazine, lorsque nous sommes face à l'écran. L’internet n'attire notre attention que pour la disperser. De nombreuses études confirment qu'il favorise la lecture en diagonale, la pensée hâtive et distraite, et l'apprentissage superficiel. Et l'ordinateur connecté à l'internet trône désormais au centre des grandes bibliothèques, le texte imprimé est relégué en périphérie. En un phrase, l'objet de ce livre est de nous ouvrir les yeux sur ceci : à se fixer sur le contenu d'un media, on ne prend pas garde a ses effets sur nous.

Comment lisons-nous sur l’internet ?

Les gens passent plus de temps à lire qu’auparavant, mais il est clair qu’il ne s’agit pas du même type de lecture. Un comportement de lecture fondé sur l’écran est en train d’apparaître, caractérisé par la navigation et le survol, le repérage des mots clés et la lecture non linéaire. En revanche, le temps passé à la lecture profonde et concentrée décroît régulièrement. Il n’y a pas de mal à naviguer et à survoler, nous le faisons depuis toujours. Mais ce qui est différent est que le survol est en train de devenir notre principal mode de lecture. Maintenant, cela devient une fin en soi.

Les études montrent que les internautes ne lisent pas un texte de façon méthodique, de ligne en ligne, mais qu’ils écrèment rapidement le texte, leurs yeux sautant de haut en bas de la page selon un schéma qui ressemble à la lettre F. Ils commencent par jeter un coup d’œil d’un trait sur les deux ou trois premières lignes. Puis leurs yeux descendent un peu, et ils balayent environ la moitié de quelques autres lignes. Enfin, ils font descendre leurs yeux sur la partie gauche de la page.

D’autre part, nous avons tous remarqué qu’un lien au milieu d’un texte attire notre attention au dépend du reste du texte. Les liens peuvent gêner l’apprentissage. La compréhension d’un texte diminue à mesure que le nombre de liens augmente. L’internaute évalue et prend la décision de cliquer ou non sur les liens. Ce qui implique de mobiliser moins de ressource cognitive pour comprendre le sens. Les études continuent à montrer que les gens qui pratiquent la lecture linéaire comprennent mieux, se souviennent mieux et apprennent mieux que ceux qui lisent des textes farcis de liens. Ces derniers déclarent avoir des idées plus confuses et plus hésitantes sur ce qu’ils avaient lu.

L’internet présente souvent plus d’un type de médias sur une page. Mais l’apport d’information sous plus d’une forme ne nuit pas toujours à la compréhension. Par exemple, des présentations combinant les explications ou les instructions auditives et visuelles, peuvent améliorer l’apprentissage. C’est parce que notre cerveau utilise des canaux différents pour traiter ce que l’on voit et ce que l’on entend. Les mémoires de travail auditives et visuelles sont séparées, ainsi la mémoire de travail effective peut augmenter quand on utilise les deux processeurs au lieu d’un seul.

En quoi la lecture sur l’internet comporte des désavantages ?

Malheureusement, l’internet n’a pas été conçu pour faciliter l’apprentissage. Il présente les informations sous forme d’un grand bazar qui éparpille la concentration. L’internet est un système d’interruption, qui divise l’attention. Cela ne vient pas seulement de ce qu’il peut présenter un grand nombre de différents types de médias en même temps. Cela vient aussi de la facilité avec laquelle il peut être programmé pour envoyer et recevoir des messages. Qui ne s’est jamais retrouvé à cliquer plus que de raison sur le bouton « envoyer/recevoir » de son logiciel de courrier électronique ?

La forme qu’a prise l’écriture sur une page de papier nous a permis de devenir des lecteurs en profondeur en concentrant notre attention et notre puissance cérébrale sur l’interprétation du sens. Avec l’écrit à l’écran, nous sommes toujours capables de décoder rapidement le texte, mais nous ne sommes plus incités à comprendre en profondeur les connotations du texte en les inscrivant dans un schéma personnel. Bien plutôt, nous sommes poussés d’un fragment de texte à l’autre, ce qui ne nous permet plus vraiment le lent creusement du sens.

Surfer sur la toile permet de garder l’esprit vif.  Les recherches et le surf sollicitent un grand nombre de fonctions du cerveau, avec un effet similaire à la pratique des mots croisés. Mais cette intense activité du cerveau des internautes montre aussi pourquoi ils ont plus de mal à lire en profondeur et à se concentrer durablement quand ils sont en ligne. La nécessité d’évaluer les liens et d’effectuer des choix de navigation en conséquence, tout en traitant un tas de stimuli sensoriels fugaces, exige en permanence une coordination mentale et des prises de décision, ce qui empêche le cerveau de chercher à comprendre le texte ou toute autre information. En lisant sur l’internet, nous sacrifions le mécanisme qui permet la lecture profonde. Nous devenons des décodeurs d’information. Notre aptitude à établir les riches connexions mentales qui s’élaborent dans la lecture en profondeur et sans distraction reste au point mort.

Du fait de la plasticité de nos voies neuronales, plus nous utilisons l’internet, plus nous entraînons notre cerveau à se laisser distraire, pour traiter l’information très vite et très efficacement, mais sans attention soutenue. Cela contribue à expliquer pourquoi beaucoup d’entre nous ont du mal à se concentrer même en étant loin d’un ordinateur.

Que se passe-t-il lorsque nous lisons attentivement ?

La profondeur de notre intelligence s’articule sur notre aptitude à transférer des informations de la mémoire de travail à la mémoire à long terme, et à les intégrer dans des schémas conceptuels. Ces schémas, ou structures de connaissances stables, donnent à notre pensée de la profondeur et de la richesse. Mais le passage d’une mémoire à l’autre est aussi le plus grand goulet d’étranglement de notre cerveau. Contrairement à la mémoire à long terme, qui a une énorme capacité, la mémoire de travail ne peut contenir qu’une très faible quantité d’informations. Quand les fonctions du cortex préfrontal entrent en action, non seulement notre cerveau est sollicité, mais il est surchargé.

Les chercheurs se rendent maintenant compte que la mémoire à long terme est le site de la compréhension. Quand nous lisons un livre, le robinet des informations donne un goutte à goutte régulier, que nous pouvons contrôler par notre rythme de lecture. Par notre concentration sur le texte, nous pouvons transférer tout ou partie des informations dans la mémoire à long terme. Les informations qui passent dans notre mémoire de travail à un moment donné sont ce qu’on appelle notre « charge cognitive ». Quand cette charge dépasse la capacité de notre esprit à stocker et à traiter les informations, nous sommes incapables de retenir les informations ou d’établir des relations avec celles qui sont déjà stockées dans notre mémoire à long terme. Nous ne pouvons pas traduire les nouvelles informations en schémas. Notre aptitude à apprendre en souffre, et notre compréhension reste superficielle.

Comme notre aptitude à rester attentifs dépend aussi de notre mémoire de travail, une lourde charge cognitive nous rend encore plus distraits. Lorsque nous atteignons les limites de notre mémoire de travail, il devient plus difficile de faire la distinction entre les informations pertinentes et celles qui ne le sont pas, entre les signaux et le bruit. Nous devenons de simples consommateurs de données. Nombreuses sont les sources possibles de surcharge cognitive, mais deux des plus importantes, sont « la résolution de problèmes extérieurs » et le « partage de l’attention ». Ces deux causes se trouvent aussi être deux des principales caractéristiques de l’internet en tant que média d’information.

L’internet accentue la pression sur notre mémoire de travail, non seulement en détournant des ressources qui devraient aller à nos facultés supérieures de raisonnement, mais encore en empêchant de consolider les souvenirs à long terme et d’élaborer des schémas. Nous ne limitons pas nos forces mentales quand nous stockons de nouveaux souvenirs à long terme, nous les renforçons. Chaque fois que notre mémoire augmente, notre intelligence s’accroît. La clé de la consolidation de la mémoire est l’attention. Pour stocker des souvenirs explicites, il faut une forte concentration mentale, amplifiée par la répétition ou par une intense mobilisation intellectuelle ou émotionnelle. Plus l’attention est vive, plus le souvenir est vif.

Quelle perspective pour demain ?

Nous acceptons de bon gré de perdre notre concentration, que notre attention soit divisée et notre pensée éparpillée, en échange de l’abondance des informations fascinantes ou du moins divertissantes qui nous arrivent. Décrocher ? Pour beaucoup d’entre nous, il ne faut même pas y songer. Pourtant nous sommes tous responsables de nos choix. Ne renonçons pas à ce contrôle. N’évoluons pas sous la pression de l’excès d’information et de la technologie de l’immédiatement disponible.

A l’ère de la connectivité permanente, nous acquérons de nouvelles habitudes cognitives. La tendance au multitâche et à consommer de nombreux types d’information ne peut que se poursuivre. Allons-nous évoluer pour devenir des consommateurs de données plus avertis ? Le câblage dans notre cerveau changera-t-il pour nous permettre de gérer plus d’information avec plus d’efficacité ? Peut-être perdrons-nous notre capacité de nous concentrer du début jusqu’à la fin sur une tâche complexe, mais en contrepartie, nous y gagnerons de nouvelles compétences, comme la capacité de mener de front plusieurs conversations sur différents médias. L’adaptation nous laisse mieux armés pour faire face à cette situation, mais qualitativement, c’est un processus neutre. Ce qui importe, ce n’est pas que nous nous adaptions, mais ce que nous devenons.

Une technologie intellectuelle exerce son influence en modifiant l’importance que l’on assigne à ses pensées. Même si ses premiers utilisateurs peuvent souvent voir ces changements dans les schémas de leur attention, de leur cognition et de leur mémoire quand leur cerveau s’adapte à ce nouveau média, les modifications les plus profondes se font plus lentement, sur plusieurs générations à mesure que cette technologie s’installe toujours plus profondément dans le travail, les loisirs et l’éducation - dans toutes les normes et les pratiques qui définissent une société et sa culture. La culture est plus qu’un agrégat de ce que Google décrit comme « l’information du monde ». C’est plus que ce qui peut se réduire à un code binaire et se charger sur l’internet. Pour qu’elle garde sa vitalité, il faut que la culture se renouvelle dans l’esprit des membres de chaque génération. Sous-traitez la mémoire, par exemple en la stockant sur l’internet, et la culture se flétrit.

Comment change notre façon de lire ? Comment change notre façon d’écrire ? Comment change notre façon de penser ? Telles sont les questions que nous devons nous poser tant pour nous–mêmes que pour nos enfants. Dans le monde de 2001, Kubrick annonçait cette inquiétante prophétie : Quand nous en sommes au point de nous en remettre à l’ordinateur pour connaître le monde, c’est notre propre intelligence qui se nivelle en intelligence artificielle.

Voir aussi :

- Distracted : The erosion of attention and the coming dark age par Maggie Jackson.

 

24 mars 2012

L’ECM, une nouvelle approche de la gestion de l’information

ECMDéfinition et outils

L’ouvrage « La gestion globale des contenus d’entreprise » nous apprend l’essentiel sur la démarche ECM (Enterprise Content Management) en tant que nouvelle approche de la gestion de l’information en entreprise. Celle-ci fait face à la multiplication des serveurs de fichiers, bases documentaires, sites web ou outils collaboratifs. L’entreprise gère différents types d’informations, des contenus structurés venant de CMS et des contenus non structurés tels que les e-mails, les contrats, les notes, les mémos, etc. Elle souhaite les valoriser et demande des solutions apportant de la cohérence. L’entreprise souhaite des réponses à ces questions : Comment valoriser des communications, des textes brefs explicitant un savoir-faire venant de blogs, wikis ou de sites web ?; Comment exploiter ces contenus dans la pratique des métiers ? La solution ECM permet d’y répondre en mutualisant les outils existants et les sources éparses en une plateforme unique afin de dégager du sens, des objectifs métiers clairs et de la valeur. L’ECM, c’est la fusion et l’interopérabilité de la gestion documentaire (GED), de la gestion de contenu (CMS) et des technologies 2.0 (Réseau social, blog, wiki), comme autant de briques technologiques formant un tout cohérent. L’entreprise qui choisit cette approche dispose ainsi d’une solution efficace pour maîtriser la quantité toujours croissante d’informations, améliorer leur diffusion sur le web et en interne, et ainsi optimiser la collaboration des différents intervenants ou partenaires.

De l'importance des réseaux sociaux d'entreprise

Fleuron du phénomène 2.0, le réseau social d’entreprise (RSE) a un lien fort avec l’ECM. Le RSE permet la discussion sur les documents présents dans l’ECM. Il apporte des échanges fluides et de la convivialité entre collaborateurs. Ces discussions vont apporter des informations supplémentaires, des avis et des connaissances. Le RSE est un outil d’échange qui améliore l’efficacité. Mais utiliser uniquement les informations présentes dans le RSE, sans tenir compte des documents de l’ECM, ne serait pas forcément judicieux. La conversation ne rend pas forcément le document obsolète. Et même si l’ECM capte parfois trop de contenus, le RSE fait ressortir ceux qui ont vraiment de la valeur.

Cycle de vie

L’ECM n’est pas une technologie nouvelle mais une démarche d’intégration, de rationalisation et de promotion des contenus. Le terme ECM inclut la stratégie, les méthodes et les outils utilisés tout au long du cycle de vie des contenus, de la capture à la production et la publication. Par rapport aux intranets, l’ECM s’étend aux usages et au cycle de vie des contenus. On peut dire que la démarche ECM donne une perspective de développement à l’intranet. La démarche ECM vise un usage très fluide des contenus dématérialisés, c’est-à-dire que les utilisateurs vont voir que les contenus sont mieux associés aux évènements métier à traiter et que le passage d’un état à l’autre du cycle de vie est fluide.

Usages métiers

Des services distincts de l’entreprise vont se rapprocher en partageant des contenus. Le périmètre de partage est adapté à la sensibilité de l’information. Les contenus sont d’abord organisés par usage et des liens porteurs de sens sont créés. Un environnement de gestion de projet est un exemple d’usage prévisible et redondant. Il y a une continuité d’usage des espaces collaboratifs : communautés d’intérêts professionnels, projets, département (au sens organisationnel). Autre exemple, L’ECM propose un self-service administratif, c’est-à-dire un portail de documents et de services reprenant formulaires, réservation de salles, menus, notes de frais, etc.

Navigation et portails

La vocation de l’ECM est de mettre les contenus au service des processus, par une intégration technique, une cohérence dans la navigation, dans les rubriques et une homogénéité des interfaces. L’ECM doit permettre des navigations riches en profondeur ou en transverse, associant outil collaboratif aux dossiers thématiques, des contenus à des commentaires ou à de la pédagogie, de proposer des structures arborescentes ou en réseau pour naviguer dans l’information. L’ECM peut transformer et harmoniser les processus de l’entreprise, mais aussi valoriser son patrimoine intellectuel. L’approche par métier se concrétise par l’accès à des portails spécifiques (le portail RH, finance, recherche, etc.) valorisant chacun leurs contenus. La démarche ECM va pousser la construction de certains de ces portails. L’ensemble va constituer un réseau ou « portail collaboratif global ».  Quels usages et quels processus métier sont donc les questions à se poser pour l’organisation des contenus. Contenus dont la présentation est assurée par les portails.

Rubriques, ergonomie et métadonnées

L’approche ECM se concrétise par la construction de logiques de classement et de navigation dans les contenus qui facilitent le travail au quotidien. La cohérence est assurée par des rubriques homogènes par fonction, ainsi que par l’homogénéité de l’ergonomie. Un ensemble de métadonnées communes aux différents portails cohabite avec un vocabulaire métier spécifique à chaque portail.

Avantages

L’ECM permet de se consacrer à la gestion de l’information et de s’affranchir des problèmes techniques. Les bénéfices pour l’entreprise sont, entre autres : 

  1. Efficacité personnelle et du groupe ;
  2. Réduction des coûts ;
  3. Personnalisation de la relation client par une plus grande proximité (l’ECM fournit un environnement de gestion de projet au client) ;
  4. Résolution de problèmes métier ou traitement de cas particuliers, retours d’expérience ;
  5. Transposition explicite de connaissance et de savoir-faire via les outils ;
  6. Emergence de l’intelligence collective (le savoir est un flux de contenus et de personnes).

Limites

Les freins humains à l’utilisation de l’ECM sont les logiques de cloisonnement de l’information par individu ou équipe, les habitudes liées à la pratique de la bureautique associé à un classement local mais aussi les limites demandées par un client ou pour un projet. Déployer une démarche ECM, c’est briser les résistances humaines face au partage de l’information, ce qui peut demander de grands changements dans les habitudes. Au-delà de ces freins à la démarche ECM, toutes les offres du marché ne proposent pas des plateformes complètes et dont les modules sont intégrés. Par ailleurs, les solutions du marché attendent encore des nouveautés : l’annotation des documents, la traçabilité des modifications, la recherche sémantique, le nomadisme, la capture des connaissances. L’ambition de l’entreprise quant à la forme que va prendre sa plateforme ECM peut générer également des limitations. Restreindre l’évolution de la plateforme au niveau des fonctions et des usages peut être lourde de conséquence par la suite. L’étendue de cette ambition dépendra de la vision  des processus internes.

Conclusions

La démarche ECM propose une nouvelle approche de la gestion de l’information, pilotée par les usages et non par l’organisation ou les outils. L’objectif est de permettre une amélioration de la productivité des utilisateurs dans leur travail en mettant ensemble contenus, outils collaboratifs pertinents et pratiques métiers/usages. L’optimisation des processus métiers et la gestion des flux de communication sont deux leviers sur lesquels doit s'appuyer le management de l'entreprise. L’ECM remet l’humain au centre des processus et permet aux professionnels de l’information de conseiller, d’animer et d’anticiper les besoins des utilisateurs en associant ceux-ci aux outils. 2011 a été l’année de l’explosion des réseaux sociaux sur le web et dans l’entreprise. Espérons qu’elle saisira toute l’importance de ces échanges pour améliorer la collaboration et l’efficacité au travail et qu’elle poursuivra le développement de sa démarche ECM. Puissent ces citations l'inspirer :

« La pierre n'a point d'espoir d'être autre chose que pierre. Mais de collaborer, elle s'assemble et devient temple. » - Antoine de Saint-Exupéry

« L'intelligence, l'imagination et la connaissance sont des ressources essentielles, mais seule l'efficacité peut les transformer en résultats. » - Peter Drucker

« L'innovation systématique requiert la volonté de considérer le changement comme une opportunité. » - Peter Drucker

 

Pour en savoir plus:

L'article "Enterprise Content Management" sur Wikipedia

Dossier "RSE et gestion de contenu, un nouvel équipage". Archimag, num. 252.

Mon premier billet sur l'ECM

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26 février 2012

Le nouveau management de l'information

KnowledgeWorkerAvec comme sous-titre « La gestion des connaissances au cœur de l’entreprise 2.0 », cet ouvrage remarquable nous donne les clés pour optimiser la gestion de son temps, éviter le plus possible la surabondance d’information et présente les meilleurs outils du web 2.0 pour y parvenir. Il aborde également comment l’utilisation des technologies 2.0 intégrés à l’entreprise, induisent une réelle gestion des connaissances, et peuvent lui permettre de gagner en réactivité et en compétitivité. La lecture de cet ouvrage est tout simplement indispensable pour tout documentaliste travaillant en entreprise. Mais il est destiné à un public plus large, à savoir à tous les « travailleurs du savoir ». C’est-à-dire à tous les individus amenés à gérer de l’information. Que ce soit ceux qui appliquent la connaissance existante à travers des processus de l’entreprise, ou bien ceux qui créent de nouvelles connaissances en manipulant l’information pour développer de nouvelles solutions à un problème donné. 

Avec quels outils les « travailleurs du savoir » sont-ils le plus productif ?

Les travailleurs du savoir utilisent les technologies 2.0 pour améliorer leur propre productivité. En écrivant sur leurs blogs ou sur les wikis, les travailleurs du savoir utilisent les technologies 2.0 pour leurs propres besoins. Et si ces technologies 2.0 sont déployées en entreprise, ils participent en même temps à la construction des connaissances en interne. On parle dès lors de Knowledge Management. De façon innée, ils partagent des idées, des avis, des expériences, ils entretiennent leur réseau et forment des communautés. En échangeant sur une problématique dans un réseau social d’entreprise, les travailleurs du savoir font émerger « des solutions composites qui combinent les propositions de chacun en un tout supérieur à l’ensemble des parties ». Le tout fait émerger une « intelligence collective » très profitable pour l’entreprise. C’est un jeu gagnant-gagnant pour les deux parties. Et pour augmenter l’efficacité du système, il faut accroître les interactions entre les individus, augmenter leur interdépendance, etc.

"The most valuable asset of a 21st century institution will be its knowledge workers and their productivity" - Peter Drucker.

Qu’est-ce que l’entreprise 2.0 ?

L’entreprise 2.0 a pour objectif de mieux capturer et de mieux partager les connaissances dans l’entreprise, ainsi que de favoriser une intelligence collective plus effective. Selon Bertrand Duperrin, l’entreprise 2.0 consiste en « la mise en œuvre d’un ensemble de moyens permettant l’éclosion de dynamiques portées par les individus dans le but d’adapter l’entreprise aux enjeux de l’économie de la connaissance et aux évolutions sociétales, sous contrainte de sa culture et de son contexte ». Mais les technologies 2.0 n’entreront dans les organisations et n’y joueront leur rôle de levier pour la compétitivité qu’à partir du moment où elles seront décrétées et appuyées par la hiérarchie. Soit les services informatiques et la sécurité interne accepteront l’utilisation d’un certain nombre d’entre eux dans le cadre professionnel, soit on installera leur équivalent en interne. On peut alors imaginer chaque travailleur de l’information doté d’un environnement de travail personnalisé, constitué d’une « boîte à outils 2.0 », dans lequel il piochera en fonction de ses besoins. Il peut faire appel à son réseau, piloter l’ensemble de ses activités et devenir mobile et efficace.

Et demain ?

Les travailleurs du savoir évolueront dans un environnement où l’informatique ambiante fournira alertes et conseils tout en apprenant les habitudes de chacun. Les manifestations de l’intelligence ambiante seront intrusives et se présentera sous la forme de sollicitations commerciales. Les services mobiles apportent déjà de nombreuses possibilités d’activités, avec de nouvelles données à prendre en compte ou à traiter. A quoi s’ajoutent des interruptions chronophages comme l’e-mail, les appels, les sms, etc. Dès lors apparaîtront des stratégies individuelles de gestion des flux ambiants de données pour contenir la surabondance interactionnelle et informationnelle. Dans un univers où la connexion sera par défaut, la valeur se déplacera de l’accès et de l’information vers le service et la gestion des flux. Nous pourrons ainsi les maîtriser et les exploiter. Les professionnels de l’information se transformeront en professionnels des flux, capables de détecter des signaux faibles dans d’immenses quantités de données.

12 février 2012

Comment le web change le monde

iconswebVoici ce que je retire suite à la lecture de l'excellent ouvrage "Comment le web change le monde" rédigé par Francis Pisani et Dominique Piotet :

L'avenir du web, celui de la décennie dans laquelle nous sommes entrés, se trouve au confluent des réseaux sociaux, du web sémantique et des appareils mobiles. Nous entrons dans l'ère de la connaissance, poussés par de nouvelles générations qui redéfinissent la socialisation et la collaboration.

L’entreprise va s'ouvrir de plus en plus sur l'extérieur. Certaines proposent déjà aux internautes les problèmes qu'elles ont des difficultés à résoudre. La valeur viendra du partage de l'information et plus de sa possession. Outil privilégié de la relation, le web redéfinira les façons de travailler et créera de la richesse. Mais pour cela, l'entreprise devra dépasser les barrières organisationnelles, politiques et techniques.

Travaillerons-nous demain en permanence en ligne, "dans les nuages" ? Les frontières de l'entreprise vont-elles se dissiper ? Le nouveau défi sera-t-il la sécurisation des flux de données et d'informations entre l'intérieur et l'extérieur ? L'entreprise va-t-elle agréger ces flux d'informations pour créer des nouveaux produits et rester compétitive ? Autant de questions toujours en suspens.

21 décembre 2009

Wolfram Alpha, moteur pour des questions factuelles

Wolfram_Alpha_picturehttp://www.wolframalpha.com/

Spécialisé dans les mathématiques, la physique, la chimie, les dates, les distances et les conversions, Wolfram|Alpha se distingue des autres moteurs en vous fournissant des données ou en vous calculant des résultats, plutôt que de trouver des sites. Construit sur la base du puissant logiciel Mathematica, ce "computational knowledge engine", comprend votre requête et calcule le résultat sur base de modèles de champs de connaissance, ce qui est très différent de Google. Ce moteur de recherche particulier voit sa base de données s'enrichir progressivement et des améliorations lui sont apportées, ce qui permet de penser que Wolfram|Alpha sera de plus en plus intéressant à utiliser dans l'avenir, en particulier par les étudiants et chercheurs.

Pourquoi utiliser Wolfram|Alpha ?

Mis au point par un physicien britannique, Stephen Wolfram, le moteur fournit depuis mai 2009 un grand nombre de données factuelles, voir les exemples suivants: oxygen, HCl ou water. Contenant plus de 10 milliards d'informations, plus de 50 000 types d'algorythmes et de modèles, et couvrant plus de 1000 domaines, Wolfram|Alpha est un projet à long terme pour rendre immédiatement accessible et interrogeable un ensemble toujours plus important de connaissances. Pour apprécier l'étendue des domaines qu'il couvre, la page dédiée aux exemples vous donnera envie de l'essayer. Les informations fournies sont brutes et sont présentées sous forme de texte, tableau, graphique ou carte. Même si vous n'avez pas besoin d'un "moteur de recherche scientifique", nous allons voir plus loin que Wolfram|Alpha est pratique dans la vie quotidienne et qu'en l'utilisant, on peut apprendre en s'amusant.

Comment utiliser Wolfram|Alpha ?

Ecrivez de préférence vos mots-clés, formats de date, chiffres ou unités de mesure en anglais et n'hésitez pas à reformuler votre question s'il ne comprend pas votre requête. Par exemple, vous écrirez un demi-litre comme ceci "0.5 L". Wolfram|Alpha peut être interrogé en langage naturel, il peut par exemple vous dire quel âge avait Neil Armstrong lorsqu'il a marché sur la Lune!

Quelques exemples de recherches

1. Conversion d'unités de mesure et calculs. Le moteur convertit 37 degrés Celsius en degrés Fahrenheit, convertit en "miles per hour" la vitesse de 50 km/h, donne le nombre de semaines écoulées dans l'année après 247 jours. En mathématiques, il vous donne la valeur de x pour x³ - 6x² + 4x + 12 = 10 ou le sinus de 36°.

2. Personnages, villes ou dates. Le moteur donne la date et le lieu de naissance de personnes célèbres comme Nelson Mandela ou Nikola Tesla. Il peut vous apprendre qui était le premier Roi des belges, quelles sont les 3 plus grandes villes ou quel est le PIB de la Belgique. Il fournit le nombre d'habitants et la température actuelle de villes comme Los Angeles ou Tokyo. Wolfram|Alpha peut également vous instruire sur les grandes dates de l'histoire comme le 6 juin 1944 ou le 21 juillet 1969.

3. Chimie ou biologie. En chimie, Wolfram|Alpha peut aisément comparer plusieurs éléments chimiques comme le fer, l'or et le platine; entrez dès lors votre requête comme ceci "Fe, Au, Pt". Il donne la structure chimique de l'acide nitreux HNO2. Si vous lui donnez le nom "nitrous acid", il vous trouvera la formule. En biologie, entrez le mot "gene" (gène) et il vous permettra de les analyser, comparer, traduire, etc.

4. Physique ou astronomie. Quelle est la vitesse de la lumière ? Demandez-lui la gravité de la Terre, il vous donne le chiffre de 9,81 m/s². Interrogez-le sur les particules élémentaires et il vous donnera la possibilité de calculer, de les comparer, etc. Quelle est la distance entre la Terre et Jupiter en km et en miles ? Quelles sont les étoiles les plus proches de nous ? Il listera les 100 premières étoiles (cliquez plusieurs fois sur le lien "more" pour les voir toutes).

5. Santé et population. Le moteur donne le taux de cholesterol LDL pour un homme de 40 ans ou l'espérance de vie d'un Autrichien du même âge. Il compare les calories présentes dans les fraises et le chocolat. Il donne la taille moyenne des hommes, le poids moyen de la population américaine, mais pas de données pour le poids moyen des européens. Wolfram|Alpha affiche la comparaison du nombre d'habitants entre la France, la Belgique et le Royaume Uni.

6. Recherches utiles dans la vie courante. Par exemple, je souhaite connaître le temps qu'il fera à Bruxelles demain. En période de soldes, je souhaite savoir combien font 322€ - 12%. Quelle est la valeur de 4 grammes d'or au taux actuel ? Combien y a-t-il de km entre Lille et Bordeaux ?

7. Recherches insolites. Comparez le nombre de personnes qui portent les prénoms Nathan et Roger. Une recherche sur American beauty nous donne plus d'informations sur le film. Quelle est la plus haute montagne du monde ? Il donne les 5 plus hauts sommets. Qui est actuellement l'homme le plus vieux du monde ? Où se trouve aujourd'hui la station ISS autour de la Terre ? Quel est le résultat du mélange des couleurs entre le turquoise et le gris ?

N'hésitez pas à commenter ce billet avec vos recherches complexes, instructives ou insolites.

Quand Wolfram|Alpha ne comprend pas

Comme c'est un moteur anglo-saxon, la majorité des informations détaillées concernent les USA et inversément, peu de données sont disponibles pour l'Europe. C'est assez flagrant en ce qui concerne la géographie. Le moteur enlève l'ambiguïté pour le mot "rocket" mais ne donne le résultat d'une réaction chimique, étrange non ? Si vous entrez le terme rocket, il vous demandera s'il s'agit de la fusée, de la plante et vous donnera les définitions, des termes apparentés, etc. Par contre, il ne semble pas pouvoir donner le résultat de la réaction NaOH + HCl, qui donne NaCl + H2O. Dommage que Wolfram|Alpha ne fait pas encore vos devoirs de chimie à votre place.

Vous pouvez interroger le moteur en langage naturel, mais vous vous rendrez compte qu'il est parfois nécessaire de reformuler plus simplement les questions pour obtenir une réponse. Stephen Wolfram déclarait dans un billet de son blog concernant les problèmes de linguistique: "Close to half the time that Wolfram|Alpha doesn’t give a result, it’s not because it doesn’t have the necessary knowledge, or can’t do the necessary computation. It’s because it doesn’t understand what’s being asked".

Wolfram|Alpha n'est pas une intelligence artificielle, vous ne pouvez donc pas avoir une conversation naturelle avec le moteur. Mais pour le plaisir, n'hésitez pas à lui poser des questions simples et il vous répondra (voir aussi l'illustration de ce billet).

Sources d'information de Wolfram|Alpha

Wolfram|Alpha propose un lien "Source information" en bas des pages de résultats. Vous consulterez une liste de sources utilisées pour répondre à votre requête. Les données actualisées du moteur sont la première source d'information. Parmi les sources secondaires, on retrouve l'Encyclopedia Britannica, Wikipedia, The Washington Post, The New York Times, The World Fact Book, Statistical Yearbook, et bien d'autres. Certaines sources seront privilégiées plutôt que d'autres selon le sujet de votre requête.

Pour en savoir plus:

- Les questions les plus fréquemment posées.
- Les articles français et anglais sur wikipédia.
- Les origines du projet sur le Blog de Stephen Wolfram.
- La technologie derrière le moteur de recherche.
- Wolfram|Alpha overview (vidéo).
- Stephen Wolfram discusses Wolfram|Alpha (vidéo).
- Un article passionnant de Nova Spivack.
- L'article critique du site InternetActu.
- Microsoft améliore son moteur Bing avec les résultats de Wolfram|Alpha.
- Popular Science: la plus grande innovation informatique de 2009.

16 octobre 2009

Serendipity, définition

Le terme anglais "serendipity", créé au 18ème siècle, est utilisé pour désigner une découverte inattendue, faites grâce au hasard, la découverte d'une chose de valeur ou agréable sans l'avoir cherchée. Synonyme d'heureux hasard, le terme prend une dimension particulière depuis l'avènement d'internet : il caractérise le processus de recherche d'informations sur le web menant de liens en liens à la découverte d'une information utile. C'est donc par chance ou par sagacité qu'une information est trouvée sans qu'on ne la cherche à dessein. Le réflexe du documentaliste est alors de la répertorier dans ses favoris, car le chemin qui nous a mené à elle est difficile à retracer. La navigation par sérendipité sur la toile nous promet donc de belles surprises.

Pour en savoir plus :
- Le livre "De la sérendipité"
- La sérendipité étudiée
- Quelques trouvailles grâce à la sérendipité

24 août 2009

Yauba, recherche sémantique et anonymat

Yauba_Tagcloud_semantiquehttp://www.yauba.com

"Yauba est basé sur plus de 25 années de recherche de pointe à l'Indian Institute of Technology, l'Université de Delhi, le Massachusetts Institute of Technology, l'Université de Harvard et l'Université de Californie à Berkeley. Pour cette raison, Yauba offre les caractéristiques, les innovations et les technologies parmi les plus avancées au monde"(1). En lisant ces lignes sur le site du moteur, j'ai voulu en savoir plus. Assurément la carte de visite est plutôt jolie.

En effet, le moteur se démarque de bien d'autres moteurs par une combinaison pertinente de fonctionnalités : algorithmes pour éliminer l'ambiguïté des termes de recherche, regroupement des résultats par type de contenu, surf anonyme et recherche parmi les sources web 2.0.

1. Un moteur pour une recherche sémantique. Yauba se concentre sur la sémantique des concepts (et non sur la fréquence) des termes de recherche. Un terme entré dans un moteur peut parfois recouvrir plusieurs sens. Par exemple le terme "golf" peut désigner le sport ou la voiture. La plupart des outils ne font pas la distinction. D'où l'intérêt d'utiliser un moteur qui "comprend" ce que vous cherchez. Dans ses versions anglophones, Yauba vous demande de préciser le sens du terme entré en affichant d'autres significations. Vous chercherez donc dans un corpus plus restreint. Testez-le avec des termes comme "sun", "java" ou "intelligence".

2. Regroupement des résultats. Sans avoir sélectionné de source, votre recherche générale vous présentera les 5 meilleurs résultats pour les sites, images, pdf, réseaux sociaux, etc. Les résultats sont pertinents et regroupés dans des panneaux successifs. Vous avez la possibilité de fermer un ou plusieurs panneaux pour faciliter la consultation des résultats. 

3. Sécurité et anonymat. Yauba est réellement conseillé comme outil de surf qui protège votre vie privée, comme on peut le lire sur cette page de l'Internet Privacy Forum. Leur politique de confidentialité est très claire: "(...) nous avons une obligation morale de protéger la confidentialité et la sécurité de nos utilisateurs. (...) nous n'utilisons pas du tout de cookies." Et ils ne conservent aucune information qui identifie l'utilisateur personnellement. En regard de chaque résultat se trouve un lien "Visiter de manière anonyme", votre navigation apparaît alors dans un frame et vous assure l'anonymat. On sait aujourd'hui que pour améliorer leurs services, les moteurs de recherche dont Google essayent d'en apprendre le plus possible sur leurs utilisateurs, voir le Google Privacy Center. C'est donc une démarche à contre-courant de la tendance actuelle. Cette approche sera bienvenue pour les spécialistes en veille et les courtiers en information.

4. Mise en valeur des sources web 2.0. Vous pouvez faire une recherche prenant en compte non seulement les sites web mais aussi les sites "temps réel" de microblogging comme Twitter, les médias traditionnels, les "social news" comme Digg, les blogs bien sûr, les "réponses" du genre Wiki Answers ou Yahoo! Answers, les réseaux sociaux comme LinkedIn et enfin les images, vidéos, PDF, Word et PowerPoint. Selon la source Web 2.0 choisie, vous pourrez également trier les résultats par source, date de parution, journaliste/agence, etc. 

Pourquoi j'utilise Yauba ?

Même si l'outil n'est pas comparable à Google en terme de taille d'index, ce moteur m'offre les avantages suivants :

- Recherche sémantique pour affiner les résultats (diminution du bruit)
- Mise en évidence des suggestions de recherche et biographies de personnes connues (cerner un sujet)
- Recherche combinée parmi les sites, images, vidéos, réseaux sociaux, ... (ne plus interroger plusieurs sites)
- Recherche en "temps réel" de sources plus rapidement à jour que Google (indexation du contenu Twitter)

Mes impressions à l'utilisation

Si vous cherchez un terme comme "golf", le moteur référence près de 3 milliards de résultats pour les sites web. Mais le moteur vous présente les différents sens possibles. Si vous souhaitez en savoir plus sur la voiture, cliquez sur le lien "Volkswagen Golf". Parmi les résultats, vous pouvez ne voir que les sites web en choisissant cette option dans la liste déroulante. Yauba vous propose alors une liste de mots-clés pour affiner votre recherche. En choisissant "Hatchback", vous ne consultez plus que 6 résultats.

D'autre part, si vous cherchez de l'information sur une personnalité connue, vous obtiendrez un encart biographique, essayez par exemple "Steve Jobs". J'ai voulu interroger le moteur avec quelques grands esprits de notre époque comme "Tony Buzan", "Alvin Toffler" ou "Ray Kurzweil". Le comportement du moteur m'a favorablement impressionné. Les résultats pour les sites web sont sensiblement identiques à Google mais j'ai apprécié que le moteur me propose parfois une petite biographie. Yauba donne systématiquement le site officiel de la personne recherchée comme premier résultat. Contrairement à Google, Yauba ne remplit pas l'écran de résultats par des liens commerciaux, ou encore ne reprend pas en premier un lien wikipedia. Autre avantage, très appréciable, un encart reprend des propositions de recherches alternatives utiles ("Try these searches" ou "Essayez aussi" dans sa version française). En un coup d'oeil, je peux ainsi cerner mon sujet grâce à cet encart tout en élargissant ma recherche. Essayez par exemple de chercher sur "Stephen Hawking", vous verrez que les suggestions de recherche de Yauba sont bien plus intéressantes que les "recherches apparentées" proposées en fin de page par Google.

Le nombre de vidéos retrouvées est similaire au nombre de résultats dans Youtube, même si Yauba ne se limite pas à ce site de partage de vidéos. Autre point positif, les miniatures des vidéos et des images sont disposées dans une matrice plutôt que l'une en-dessous de l'autre, ce qui implique que l'ergonomie a été réfléchie.

A essayer de toute urgence

Yauba est un moteur rapide, pertinent et doté de nombreuses fonctionnalités utiles. Tout comme Google, il se décline par pays. Yauba est à conseiller à de nombreux utilisateurs professionnels ou non. Par ses atouts, il rappelle un peu les metamoteurs de recherche, je pense à un outil comme Clusty qui catégorise les résultats après avoir éliminer les doublons venant de différents moteurs de recherche. Pour moi, Yauba constitue une excellente alternative à Google.


Pour en savoir plus :


- Voir la vidéo introductive de Yauba
- Lire la description des fonctionnalités du moteur
- Yauba, le moteur de recherche anonyme
- Yauba, moteur innovant et anonymisant
- L'opinion de TechCrunch
- Comparatif de 14 moteurs de recherche temps réel
- Lien wikipedia sur l'analyse sémantique

(1) Yauba posséderait même des « technologies avancées d’intelligence artificielle ». Ayant eu le plaisir d’échanger récemment avec Jean-Claude Heudin, je lui ai demandé s’il s’agissait réellement d’une IA. Voici sa réponse : Même si « les algorithmes dont on parle ici sont tous nés dans cette mouvance de recherche », « (…) On ne peut pas assimiler un moteur de recherche aussi sympathique soit-il à une « véritable » IA, c’est-à-dire une entité douée de certaines propriétés que l’on attribue généralement à un humain ou aux êtres vivants ». (…) « Yauba est selon moi une IR (intelligence restreinte), grosso modo un « programme intelligent », et non une IA ».

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